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L’ESPACE DE TRAVAIL EN QUÊTE DE SENS

L’ESPACE DE TRAVAIL EN QUÊTE DE SENS

Fin mars, Cyril Dugue représentait la vision de Convergence à la Table du Lab de Workplace Magazine. Elle portait sur “Les nouvelles frontières des espaces de travail“. Un sujet déjà dans l’ère du temps avant que nos vies, notamment professionnelles, ne dépendent de la pandémie de coronavirus. Le télétravail a fini de prouver que le bureau n’était pas le sanctuaire intouchable de la productivité. Mais alors, quel sens donner à nos espaces de travail ? Retour sur les infos à retenir.

La définition même du bureau change. Avant on se référait avant à une pièce, à un espace avec un poste de travail. Le mode hybride entre physique et virtuel redistribue les cartes, la productivité n’est plus corrélée à un lieu. Les collaborateurs ne se retrouvent donc plus uniquement pour produire mais bien pour partager une expérience commune : celle de leur marque-employeur ou de leur immeuble-destination.

UNE ANNÉE DE RECUL SUR LE TÉLÉTRAVAIL

Tout d’abord, il faut bien noter que le télétravail à domicile à temps plein qu’une majorité de salariés exerce depuis plus d’un an n’est pas l’idéal pour adopter ce modèle.

De nombreuses entreprises constatent les risques de l’isolement prolongé sur la santé mentale et physique des collaborateurs. Elles remarquent également qu’il est impossible pour les nouveaux de s’intégrer correctement à distance. Il y a donc un vrai sujet de Qualité de Vie en Télétravail.

Ensuite parlons de la productivité même. Tout le monde est d’accord, on réalise bien mieux les tâches nécessitant de la concentration à la maison. Mais qu’en est-il du travail de créativité et d’innovation ? A une époque où l’émulation fait partie de l’Adn des entreprises, il parait difficile de conserver un dynamisme collectif sans le fruit hasardeux des rituels informels au coin de la machine à café ou de la table à manger. Demain, dans un nouveau cadre hybride entre lieu commun et chez soi, redonnons à l’utilisateur les moyens de s’exprimer.

QUEL EST LE “SENS” DE L’ESPACE DE TRAVAIL ?

A l’image d’une marque, l’immobilier tertiaire doit désormais proposer un sens à ses occupants. Puisque l’on peut tout faire à domicile, quel est l’intérêt de se déplacer ? Les intervenants du Lab sont d’accord pour dire que le facteur social est au coeur des réflexions post-Covid. L’espace de travail est un vecteur unique de sens et d’interactions humaines.

Il sera de moins en moins rare de voir des entreprises ouvrir leurs espaces à des acteurs externes. Pépinnières et corpoworking multiplient les occasions pour les collaborateurs d’apprendre de nouvelles choses, d’échanger sur des sujets variés. Le but est de créer des synergies imprévisibles favorisant l’épanouissement de chacun.

De la même façon qu’on ne réserve plus la sphère familiale à la vie privée, le bureau n’est plus réservé à la vie professionnelle. L’immeuble mixte amène toujours plus “d’effet wahou“. L’utilisateur y vient pour retrouver des expériences, des animations, des services qu’il n’a pas chez lui.

L’espace de travail deviend un lieu où l’on ne se rend pas tous les jours, de 9h à 18h. L’utilisateur a donc des exigences croissantes envers ses journées au bureau qui sont comme un événement. Au minimum, il souhaite y trouver les moyens d’appliquer son mode de vie comme le “bien manger”, le tri, le confort matériel… Mais cela ne saurait suffire !

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Alexandre Rosinhas
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