LE TERTIAIRE A SON VARIANT
Il est tentant de crier victoire pour le télétravail, la solution massivement adoptée depuis mars 2020 face à la désertification des immeubles de bureaux. Pourtant il n’est jamais bon de tirer un trait définitif sur quoique ce soit. Les modes de travail sont simplement en train de “muter” et oui…le tertiaire a son variant lui aussi !
Une étude récente, « Vers le bureau Swipe & Date », a montré que le télétravail est très bien perçu : 84 % des salariés interrogés dressent un bilan positif, voire très positif.
Mais la grande majorité envisagent le télétravail comme une solution complémentaire dans le long terme : 73% plébiscitent deux jours hebdomadaires au maximum.
UN VARIANT PLUS MODULABLE ET ATTRACTIF
Ce n’est donc pas l’avènement des “remote companies”, les sociétés sans bureaux, mais plutôt celui de l’adaptation à l’utilisateur. Pour ce dernier, le bureau revêt de plus en plus le rôle de lieu privilégié pour se retrouver, faire des séances de brainstorming et recevoir les clients, les prestataires…
Les tâches nécessitant de la concentration et de la réflexion individuelle sont dès lors cantonnées à la maison.
En termes d’aménagement, c’est la fin de l’open-space hyper densifié et des zones exlcusivement réservées à des postes de bureau, au profit de lieux plus flexibles multipliant les expériences : salles de réunion équipées, espaces de services commes les restaurants ou cafétérias, les locaux sociaux, salles de sport…
Cette mutation de l’immeuble de bureaux s’accompagne d’ailleurs d’une mutation des modes de travail. France Stratégie propose 3 normes pour 2030 : “l’organisation apprenante” qui favorise la “dynamique d’apprentissage” en rendant les salariés autonomes; la “plate-forme collaborative virtuelle” où les équipes sont “éclatées” mais “reliées par des espaces de travail virtuels”; le “super-intérim” soit des travailleurs freelances ou nomades sur des tâches précises. Nous en reparlerons dans le prochain article.